- Depuis moins de trois jours, les urines sont anormalement fréquentes et uriner devient difficile ou douloureux. Les urines sont troubles ou malodorantes, parfois présence de sang dans les urines.
- Elle apparait chez une femme de plus de 15 ans (jamais un enfant ou un homme), qui n’est pas enceinte, qui n’a pas eu d’autre infection depuis trois mois, et qui n’est pas atteinte d’une autre maladie augmentant les risques : diabète, insuffisance rénale, dépression immunitaire, anomalie de l’appareil urinaire, etc.
- Il n’y a pas de démangeaisons (prurit) de la vulve ou du vagin, ni de signe faisant craindre une infection du rein : fièvre, frissons, nausées, vomissements, mal au ventre ou au dos. Lorsque tous ces critères sont réunis, le diagnostic est sûr à 95%, et aucun examen corporel ou autre (analyse, etc.) ne permet d’avoir une meilleure certitude. Les femmes peuvent donc souvent faire le diagnostic elles-memes.
Le diagnostic se fait sur un échantillon d'urine, après un nettoyage intime correct, et sur les urines du milieu de la miction :
-Une bandelette urinaire (BU) est trempée dans l'urine et la mise en évidence de globules blancs dans les urines à l'aide d'une réaction par code couleur sur cette bandelette signe l'infection.
-La présence de nitrites signe une origine bactérienne et conduit à la réalisation d'un examen cytobactériologique des urines (ECBU) réalisé en laboratoire qui permettra d'identifier la bactérie et sa sensibilité à différents antibiotiques. L'ECBU n'est pas systématiquement pratiqué et un traitement empirique peut être administré, dans le cas d'un épisode isolé.
L'infection urinaire basse ne s'accompagne jamais de fièvre. En cas de fièvre, ce signe fait suspecter une ascension du germe en cause jusqu'au rein : une pyélonéphrite peut être en cause.
Il est nécessaire de consulter lorsque les symptômes persistent malgré une bonne hydratation, pour éviter les complications telles que la pyélonéphrite ou la septicémie.
Antibiotique monodose en pharmacie associé à la prise de paracétamol et antispasmodiques.
En phytothérapie :
Des plantes telles que la busserole (antiseptique urinaire), la bruyère (anti-inflammatoire), la queue de cerise (diurétique), l’ortie (diurétique, antiinflammatoire), cranberry ou canneberge (surtout préventif).
En homéopathie :
Colibacillinum 5 CH, Sepia officinalis 5 CH, Cantharis 5 CH, 3 granules de chaque en alternance trois fois par jour jusqu’à amélioration des symptômes, ou Serum anticollibacillaire 3 ampoules par jour pendant 10 jours.
En aromathérapie :
-sur un comprimé neutre : 2 gouttes d’huile essentielle de Thym à thuyanol et 2 gouttes d’huile essentielle de Sarriette des montagnes.
-Des capsules contenant un mélange Origan, Cannelier de Chine, Citron, Menthe poivrée sont également très efficaces.
Pour réduire les risques, il est important de :
Pharmacie des vents provencaux le 24/02/2023
Rédigé par E.MAATOUG (Pharmacien)